Rascasse volante

Rascasse volante

 

Nom scientifique : Pterois volitans
Famille : Scorpaenidae
Taille : Jusqu’à 38 cm
Profondeur : Jusqu’à 55 m
Distribution : Pacifique tropical, Atlantique Ouest, Méditerranée

 

Morphologie, coloration : Le corps est rayé de bandes verticales blanches et de bandes rouges à brun foncé. La nageoire dorsale et les nageoires pectorales sont constituées de longues épines libres venimeuses.

 

Biologie : La journée, on les trouve dans les endroits sombres. La nuit, elles sortent pour chasser. Il est très fréquent d’observer ces rascasses dans les épaves.

 

Liste rouge IUCN : Préoccupation mineure

 

Le saviez-vous ?

Malgré sa beauté, le poisson-lion est un véritable fléau pour les Antilles.
Originaire de l’océan Indo-Pacifique, il a été introduit accidentellement au début au sud de la Floride (six spécimens se seraient échappés d’un aquarium endommagé par l’ouragan Andrew en 1992).
La prolifération de cette rascasse est fulgurante depuis le début des années 2000 et menace aujourd’hui gravement l’équilibre des récifs coralliens de cette zone.

 

L’animal n’a que peu de prédateurs car les espèces suffisamment grandes pour avaler des poissons pouvant atteindre 40 cm de long ne sont pas nombreuses.
Les poissons capables de supporter le terrible venin de leurs épines dorsales, annales et pelviennes non plus.
La rascasse volante, par contre, est un prédateur vorace.
Des études de contenus stomacaux ont montré une consommation possible de 50 espèces de poissons, appartenant à 21 familles, et des estimations, établies dans les zones à densité très élevée des Bahamas, avancent une prédation de l’ordre de quelque 800 kg de proies par hectare et par an ! Tout poisson mesurant jusqu’à une quinzaine de centimètres de longueur devient une proie potentielle.

 

De plus, le poisson-lion est sexuellement mature très tôt : moins d’un an.
La femelle peut pondre jusqu’à 40 000 oeufs… Même si la mortalité au stade larvaire est importante, ce sont des dizaines et des centaines d’alevins qui viennent peupler les récifs !
Pour mettre fin à l’invasion, il faut trouver un prédateur pour le poisson-lion. Des associations tentent d’éduquer des murènes et des requins à chasser cette rascasse et à s’en nourrir de manière régulière. Est-ce la bonne solution ?